L’épistémologie, matière mal-aimée

FRANCE. Paris. 1978. French philosopher Michel FOUCAULT at home.

L’épistémologie a su créer et alimenter un système de croyances partagées complexe dans l’imaginaire des étudiants, au sein de l’IUT info-com Lyon-III (mais aussi dans un contexte plus général, celui des études supérieures) qualifiant ainsi cette matière de barbante, dénuée de sens et parfois sans intérêt, allant jusqu’à nommer cette matière « d’épistéMonstre« .

Certains disent alors que cette matière est beaucoup trop théorique, comme si cela n’était pas indiqué dans son intitulé (théorie de l’information et de la communication…) ou encore que cette matière était trop dure, parfois à juste titre.

En adoptant un point de vue différent et surtout objectif, nous verrons que cette matière, certes complexe, peut se révéler utile, fort instructive et très enrichissante.

L’épistémologie, porte d’entrée vers le savoir et la connaissance

Pour faire une piqure de rappel qui servira aux étudiants qui disent « en vrai je ne sais même pas ce qu’est l’épistémologie« , cette discipline, qui se place comme une sous-catégorie de la philosophie, a pour but de permettre et d’offrir une étude critique des sciences. Le terme de « sciences » recouvre alors un très vaste domaine, pouvant aller des sciences humaines et sociales (sociologie, sciences politiques…) aux sciences exactes (mathématiques…).

Pour revenir à l’épistémologie dans le cadre de l’IUT info-com, cette matière nous permet alors de nous concentrer sur une étude critiques des sciences de l’information et de la communication, une sorte de philosophie des sciences. En effet, cette discipline nous permet une large ouverture sur le monde, bousculant nos opinions et nos préjugés et affutant ainsi notre esprit critique grâce à des débats et des lectures. Des lectures immenses et larges, toute aussi intéressantes les unes que les autres, de différents auteurs faisant preuve d’autorité dans leur domaine, allant alors de Michel Foucault à Gilles Deleuze, en passant aussi par Karl Marx ou encore ceux de l’Ecole de Francfort. Des lectures qui incitent aussi à s’aventurer, en dehors des cours, dans les écrits de ces nombreux auteurs et domaines.

Une matière enseignée par des professeurs compétents et passionnés

Dès la première année du DUT Information-Communication, cette matière, mêlant INO et COM durant les cours magistraux et les TD est dispensée par plusieurs professeurs comme par exemple Mihaela Drambla ou Martine Vila pour les CM, ou encore Gérald Lachaux pour les TD. Des enseignants très pédagogues et passionnés, nous transmettant alors toutes les bases nécessaires à une bonne compréhension des différents concepts (même si celui de dispositif m’est toujours fort incompréhensible).

Pour ce qui est de la deuxième et dernière année, un peu moins de professeurs au rendez-vous mais des professeurs tout aussi passionnés. Dans un premier temps, Olivier Dupont pour les CM et les TD. Un enseignant exigeant et spécialiste en sciences humaines et sociales, nous apportant un très bon enseignement, notamment grâce à la lecture de certains de ses ouvrages. Dans un second temps, Mathilde Vassor, nouvelle arrivante de la rentrée 2020. Une nouvelle professeure, dynamique et toujours à l’écoute, qui sait s’adapter par rapport aux étudiants et qui, par sa méthode de travail fort accessible (tout repose sur la méthode de la dissertation), rend la matière encore plus agréable.

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