Faire un DUETI en Amérique du Sud : ce qu’il faut savoir

À l’heure où j’écris cet article, je suis encore un étudiant français, en fin de 2ème année de DUT information – communication. Mon dossier a cependant été retenu pour faire un DUETI au Mexique. Cette étape va être pour moi un changement dans ma vie. Je vais être amené à découvrir une nouvelle langue, une nouvelle façon de vivre ainsi qu’un nouveau pays. Je suis autant impatient et excité par cette perspective que je la redoute.

Cependant, un tel voyage ne se fait pas du jour au lendemain, il se prépare. Les documents administratifs, les moyens, les conditions d’études et la nouvelle culture sont de nombreuses choses à prendre en compte pour partir dans de bonnes conditions. J’aimerais pouvoir vous dire que tous ces éléments ne sont plus qu’un détail pour moi mais ce serait vous mentir. En revanche, j’ai pu échanger avec des élèves ayant fait cette formation. Elles m’ont donné quelques conseils et informations que je souhaite partager avec vous, au travers de cet article.

Préparer le départ

Pour partir, différemment des pays européens, certains papiers sont obligatoires. Aucun accord international n’existe entre l’Europe et l’Amérique du Sud, ce qui ne facilite pas les démarches. Les documents prioritaires sont le passeport et le Visa. Je ne les ai bien sûr pas à l’heure actuel (nous sommes début Mars) et cela commence à être un facteur de stress supplémentaire pour moi. Ne faites pas la même erreur que moi.

Il faut également penser à louer un appartement sur place. Le conseil que m’ont donné les ex-Duetiste était de rejoindre une colocation composée d’étudiants étrangers et principalement d’étudiants mexicains. Cela permet d’apprendre plus facilement la langue mais également de ne pas rester seulement entre français.

Le budget doit être prévu à l’avance. Si les locations d’appartement sont presque aussi cher qu’à Lyon lorsque l’on est proche des universités, la coût de la vie reste tout de même moins cher dans les pays d’Amérique du Sud. La nourriture, les voyages, les transports, les études, les soirées… de nombreuses activités sont accessible à bas coût. Cependant, n’hésitez pas à profiter des nombreuses bourses mise à votre disposition. Elles vous éviterons de vous faire piéger par la tentation de profiter de votre nouveau pouvoir d’achat.

Enfin, n’hésitez pas à consulter le fonctionnement de votre université d’accueil. Les cours sont généralement dispensés à des horaires fixes et des cours supplémentaires doivent être choisis pour valider vos différents UE.

L’appréhension de l’inconnu

Je suis pressé mais aussi effrayé. Voilà le sentiment que je ressent au moment où j’écris cet article. Heureusement, j’ai vite compris que je n’étais pas le seul. L’inconnu nous attire, pour les différentes nouvelles perspectives qu’il nous offre, les changement qu’il nous fait espérer. Il ne faut cependant pas tomber dans les excès : trop de sérénité à l’approche du départ est mauvais car l’adaptation dans ces pays n’est pas facile. Si vous avez déjà un bon niveau d’espagnol, il faudra vous remettre à niveau une fois sur place, avec des personnes utilisant des expressions et ayant un accent différent par rapport à ce que vous connaissez. Trop d’anxiété n’est pas une bonne chose non plus.

Les personnes avec qui j’ai pu échanger m’ont expliqué combien les Sud-américains avaient été accueillant avec eux. Les personnes vivant dans ces pays ont généralement une culture du partage bien plus développée que la nôtre et sont très fier de pouvoir échanger avec des personnes étrangères. Appréhender est une réaction normale, nous vivons pour la plupart d’entre nous dans les même conditions et les même sphères depuis longtemps. Le DUETI et une occasion de prendre du recule sur soi-même, sur notre façon de faire et nos actions au quotidien. Le choc culturel nous permet de nous remettre en question, et n’est-ce pas au fond ce que nous cherchons tous ?

Le sujet du risque

De nombreuses personnes pensent à la criminalité lorsqu’elles évoquent l’Amérique du Sud. C’est un cliché d’une part, mais un sujet bien réel de l’autre. L’erreur ici est d’englober tous le pays d’Amérique du Sud comme ayant de forts taux de criminalité. Pour commencer, sachez une chose : on ne vous enverra jamais en DUETI dans une zone à risque. L’université n’y est pas autorisée et peut être poursuivi en justice en cas d’incident (votre mort, par exemple). Seulement, les voyages qui vous ferez durant le DUETI pourront vous emmener dans des lieux dangereux.

Certains pays sont évidemment à éviter : le Guatemala, le Salvador et le Honduras sont des pays où les gangs, « las marras », règnent en maitre sur le lieux, défiant l’état et les polices locales. Dans les grandes villes de Colombie, de nombreux quartiers sont dirigés par des membres de cartels et sont devenu des zones de non droit. D’autres pays, plus calmes, sont dépossédés de tout contrôle judiciaire dans certaines zones géographiques.Au Brésil, de nombreuses favelas ne sont pas conseillées aux touristes, étant hostile à toutes visites imprévues. Au Mexique, les gangs ont gagnés quelques régions et l’état ne peut y garantir la sécurité des personnes se rendant sur place (notamment dans les régions frontalières aux USA).

N’ayez pas peur de partir en DUETI pour de mauvaises raisons. Vous serez accueilli dans des lieux avec un risque faible. En revanche faites attention aux lieux que vous souhaitez visiter. Évitez de vous arrêter dans l’un des pays proche du Panama. Il n’y a pas grand chose à voir (à part les comptes de Patrick Balkany) et c’est un risque inutile. Privilégiez l’avion si vous en avez les moyens.

 

J’espère vous avoir convaincu si vous hésitiez encore à faire un DUETI. Si vous avez encore des doutes, voici un article sur les différentes questions qu’il est nécessaire de se poser avant de partir en DUETI.  Ne vous limitez pas à vos aprioris. Il est bon de découvrir de nouvelles choses. De plus, le DUETI est un voyage qui va au-delà de simples études. N’attendez plus, partez !