Pour le monde de l’événementiel : « Il n’y aura plus l’insouciance d’avant »

Afin de vous parler métiers de l’événementiel, milieu accessible après l’IUT infocom, voici l’interview d’Isabelle Lutz, cheffe de projet événementiel.

Quelles études avez-vous suivies ?

J’ai étudié la communication à la Ffac, ce qui s’appelait à l’époque un DEUG Culture et Communication, à l’Université Lyon 2. Puis j’ai choisi de terminer mes études dans le privé pour finir diplômée de l’Ecole Supérieure de Communication de Lyon.

En tant que cheffe de projet événementiel, quelles sont vos missions ?

Je suis chargée de diverses missions, étant donnée que je forme également des étudiants à mon métier.

Parmi elles, il y a :

  • La gestion de projet, créer et gérer un projet d’événement
  • Prendre la parole en public (communication non-verbale, para-verbale et verbale)
  • Animation de réunions 
  • Communication et leadership (développement personnel et confiance en soi)

Quel est le rythme de travail dans l’événementiel ?

Ce sont les montagnes russes. Oui, le travail empiète sur la vie personnelle car les événements sont aussi le soir et le week-end. Il n’y a pas de journée type car cela change tout le temps. Impossible de dire ce qui nous attend le matin pour la journée. Tout dépend si l’on travaille en agence avec plusieurs budgets à gérer, dans le service communication d’une entreprise ou bien dans l’organisation de salons. Pour ma part, je travaille seule en ce moment, en conseil, mais en réalité sur un projet d’événements, nous sommes toujours une équipe d’organisation.  L’important est de pouvoir déléguer et s’appuyer sur des prestataires de confiance avec qui on travaille en équipe. 

Quels sont les savoir-être, les qualités ou les compétences pour travailler dans l’événementiel ?

Être diplomate, débrouillard, créatif, avoir beaucoup d’énergie, une bonne condition physique, et le sens de l’humour ! Il faut aussi savoir déléguer, rédiger, prendre la parole en public, avoir un peu de culot, aimer les contacts humains, ne pas trop se prendre au sérieux ou prendre la grosse tête sous prétexte que l’on peut rencontrer des personnalités connues… Bien sûr, il faut être capable de gérer les situations stressantes, avoir le sens des responsabilités, savoir anticiper, savoir communiquer comme un bon chef de projet, mettre en place de la méthode et de la stratégie. Et pour cela, il faut être rigoureux et avoir le sens du service et du détail. Et j’oublie ! Mieux vaut savoir utiliser la visio maintenant, et s’adapter à la digitalisation des événements !

Quels sont pour vous les critères d’embauche dans ce milieu ?

Pour moi, c’est surtout les critères que j’ai évoqués juste avant. Dans la plupart des cas, comme pour le mien, l’embauche se fait suite à un stage sur le terrain et des rencontres, des contacts qui forgent un réseau. 

Quels sont les points positifs de ce métier ?

Je dirais passionnant, créatif, surprenant, une grande satisfaction dans la réalisation de projets, le contact humain, les rencontres…

Et des points négatifs ?

Stressant, épuisant, très risqué car beaucoup d’événements peuvent être ratés pour diverses raisons (manque de public, manque de financement…). Attention en ce moment, le secteur est dans une crise grave et va sûrement mettre un ou deux ans à s’en remettre minimum. Beaucoup d’entreprises ont dû fermer à cause de la crise sanitaire et de ce fait, les événements ne peuvent plus être organisés comme avant. Il n’y aura plus l’insouciance d’avant. Je suis formatrice notamment pour des chefs de projet en événementiel et en communication. Je me fais beaucoup de soucis pour la profession et je n’ai plus de travail dans ce secteur. Heureusement que j’ai d’autres activités. Quand cela repartira après la crise économique, il faudra être là mais pour l’instant, il est difficile de faire des pronostics. 

Et quelles seraient pour vous les nouvelles perspectives de ce milieu ?

Mettre en place des protocoles pour respecter les gestes barrières et les conditions sanitaires contraignantes. En attendant, il faut apprendre à organiser des événements hybrides : physiques et digitaux, voire totalement digitaux, et savoir utiliser toutes les nouvelles techniques qui le permette. 

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