Mathilde Vassor : « Il est impossible de ne pas avoir envie de réfléchir sur ce qui nous entoure »

C’est l’une des nouvelles recrues de la rentrée 2020 à l’IUT Jean Moulin de Lyon-III. Mathilde Vassor vient enseigner plusieurs matières comme l’épistémologie, la sociologie ou encore la sémiologie linguistique. Motivée par sa passion et son envie de transmettre, de comprendre et de recevoir, Mme Vassor a tout pour réussir et pour nous faire progresser.

Un parcours académique remarquable 

Après avoir obtenu un bac scientifique option SVT (Sciences de la vie et de la terre), Mathilde Vassor intègre une prépa lettre (Khâgne) A/L (filière lettres classiques) option lettres modernes au lycée Champollion à Grenoble, qui l’emmena alors au CELSA (l’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication) à Paris. En entrant au CELSA, elle intègre d’abord une licence et ensuite un premier M2 « Communication publique et des Institutions publiques » puis un deuxième M2 « Recherche et développement ». Enfin, suite à cela, elle décroche un contrat doctoral qui lui permet de devenir doctorante et de rentrer en thèse au GRIPIC (Laboratoire en Sciences de l’information et de la communication de la Sorbonne).

Aujourd’hui, elle est toujours doctorante à la Sorbonne. En parallèle, elle a enseigné depuis son entrée en thèse, à l’Université Paris-XIII et au CELSA avant d’arriver à l’IUT. Enfin, elle écrit aussi plusieurs articles sur différents sites de référence traitant de thèmes aussi différents que la démocratie participative ou la place de l’écriture dans le fonctionnement social.

Enseignante-chercheuse, un métier passionnant mais précaire

Mathilde Vassor est arrivée à l’IUT en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche (ATER). D’abord pour terminer sa thèse, mais aussi parce que ce statut lui convient parfaitement. En effet, ce poste lui permet d’allier enseignement d’un côté, afin d’engranger de l’expérience pour la suite de son parcours professionnel et recherche de l’autre, afin de continuer et conclure sa thèse.

Ce choix est aussi motivé par le fait que les matières qu’elle enseigne sont intéressantes car très variées (épistémologie, sémiologie, sociologie…) et aussi parce que les formats de cours qu’elle dispense sont nouveaux pour elle (les cours magistraux), tout comme le lieu ou elle exerce, l’institut universitaire technologique. Un choix parfait lui permettant de gagner en expérience, tout en variant les institutions dans lesquelles elle travaille. Mais c’est aussi une excellente voie pour elle, qui aime et souhaite transmettre tout en apprenant en retour.

« Ce que je trouve fou dans l’enseignement et la recherche c’est de pouvoir combiner les deux aspects. C’est un métier très complet. »

Mathilde Vassor

Mais c’est avant tout guidée par la passion de la recherche qu’elle est venue à l’IUT. Cela lui permet de continuer à mener des recherches sur des sujets importants, en lisant, en écrivant, en réfléchissant et en échangeant avec ses pairs mais aussi avec les étudiants. Une passion pour la recherche motivée par les allers-retours perpétuels entre la « théorie » et le « terrain », permettant alors de faire évoluer sans cesse sa compréhension du monde. Une passion pour la recherche aussi garantie par la grande liberté que celle-ci permet (pour le moment). En effet, une grande liberté malgré les conditions d’exercice qui restent précaire pour les jeunes chercheurs, précarité que la loi de programmation de la recherche accentue.

L’épistémologie comme levier vers la connaissance

Une matière qu’elle dispense à l‘IUT et qui l’anime fortement. Animée par le fait qu’à travers cette matière, elle peut transmettre, grâce aux textes principalement, de nouvelles approches, de nouveaux horizons, des points de vue atypiques et parfois très originaux qui nous permettent à nous, de voir et comprendre le monde différemment, à partir de points de vue que l’on n’aurait jamais imaginés.

Elle est aussi animée par le fait de bien et mieux faire comprendre aux élèves. En effet elle est convaincue du fait que chaque individu a le souci de toujours apprendre et de mieux comprendre le monde qui l’entoure. De fait, elle sera toujours attentionnée et à l’écoute afin de créer la meilleure voie de compréhension vis-à-vis des textes parfois ardus afin de faire vivre aux élèves, comme elle le dit un « moment d’épiphanie » amenant à de nouvelles connaissances, au moment ou quelque chose s’éclaire.

Quelques conseils pour les sciences, mais pas que…

Pour elle, deux auteurs lui ont vraiment plu, deux anthropologues : Philippe Descola qui remet en question la frontière entre nature et culture et Anna Tsing (que nous avons eu l’occasion de lire) qui analyse le capitalisme sous un angle exotique.

En sortant cette fois des sciences mais tout en restant dans la lecture, elle nous présente ici la série de livres se nommant « Malaussène » de Daniel Pennac. Une œuvre agréable à lire et qui fait du bien selon elle.

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