M. Belhouchat, professionnel de la veille

Aujourd’hui, à peine entré dans les locaux du Centre de Ressources Autisme, nous apercevons un homme d’une quarantaine d’années vêtu d’une chemise à carreaux sous un pull rayé. Etonnant ! Nous sommes face à Monsieur Belhouchat, professeur vacataire à l’IUT Lyon 3, nous enseignant la veille.

C’est avec un grand sourire qu’il nous propose de le suivre. Tout en nous présentant l’établissement, l’équipe ainsi que son environnement de travail, il n’oublie pas de nous faire savoir que la valeur principale de son travail est le partage. « Vous prendrez bien des gâteaux ? Ou bien du thé ? Vous êtes plutôt café ? J’ai tout ce qu’il faut ici ! »

Qui est vraiment Monsieur Belhouchat ?

Il nous met directement à l’aise en commençant par nous parler de lui.
M. Belhouchat est responsable du centre d’information et de documentation du Centre de Ressources Autisme Rhône-Alpes. Le CRA est une unité régionale de coordination dont les missions s’articulent autour de la mise en place d’un dispositif efficace de diagnostic sur l’ensemble du territoire régional. « Nous sommes également un centre de formation, nous animons des réseaux professionnels et nous avons une activité de recherche scientifique avec le CNRS, l’Inserm et des partenaires universitaires en France et l’étranger. » Il s’arrête quelques secondes, puis reprend pour nous parler de ses missions principales.
« Je m’occupe de la gestion globale du centre de documentation, c’est-à-dire de l’administration et la maintenance du système d’information documentaire, l’animation de la communication interne et externe, la mise à jour quotidienne du site web et alimentation de la base documentaire. Je m’occupe également de l’accueil du public et des stagiaires, de l’animation de sensibilisation en première ligne auprès de groupes d’étudiants. Je réalise aussi des produits documentaires (bibliographies, dossiers thématiques ou de presse,…). Je fais bien évidemment de la veille scientifique, mais j’ai aussi des missions dans le domaine logistique. »
Voyant qu’il s’interrompt, et semble attendre nos instructions, nous l’interrogeons sur les qualités et compétences requises pour exercer son métier.

Qu’est-ce qu’un bon veilleur ?

« Il faut tout d’abord savoir gérer des projets techniques ou documentaires avec pour objectif d’offrir aux usagers un service qui réponde à leurs besoins tout en offrant un confort de travail. Il faut également avoir une certaine connaissance des acteurs de l’édition. Je dirais qu’il faut maitriser l’interrogation de bases de données spécialisées et bien sûr avoir quelques connaissances informatiques. De plus, le métier de veilleur documentaliste demande un bon relationnel, de la curiosité, être à l’écoute, réactif et résistant au stress. »

La routine ? Il ne connait pas !

Voulant en savoir plus sur son ressenti personnel, nous lui posons franchement la question « Aimez-vous votre métier ? ».
Il sourit puis nous dit « J’en suis très satisfait car je ne connais pas la routine ! »
Selon lui, l’avantage de son métier est tout d’abord de travailler au service de la population et répondre à leur besoins. Le fait de travailler pour une cause juste en fait un travail gratifiant. De plus il aide de nombreux chercheurs et possède notamment un rôle de donneur d’information décisionnel ce qui peut aider certains chercheurs à faire les bons choix, à obtenir des subventions etc…