Avec en moyenne 30 heures de cours par semaine à l’IUT, est-ce possible de concilier études et job ? Plusieurs étudiants ont fait face à cette situation (dont moi-même) pendant leurs deux années d’IUT. Malgré cet emploi du temps chargé, j’ai trouvé quelques minutes pour récolter les témoignages de ces étudiants à double casquette.
Mon expérience personnelle : des débuts difficiles
J’ai commencé à travailler au Mac Donald bien avant d’entamer mon DUT. En septembre 2017, je faisais 20 heures par semaine : le vendredi, le samedi et le dimanche. Je ne dirais pas que travailler le week-end et retourner en cours la semaine est une mission impossible, mais je ne dirais pas non plus que c’est une partie de plaisir… Sans surprise, le plus difficile dans cette histoire, c’est l’organisation. Certes, établir un emploi du temps pour 60 élèves n’est pas non plus chose aisée, mais devoir annoncer à son patron la veille d’une prise de service qu’on ne pourra être présente à cause d’un cours replacé un samedi matin…. ça ne l’est pas non plus.
La deuxième année en deux mots
ACCEPTATION et ADAPTATION. Vous l’aurez compris, ce n’est pas l’emploi du temps de l’IUT qui va changer pour votre vie professionnelle, en attendant, ce n’est pas non plus votre entreprise qui va être conciliante à chaque modification.
Les expériences pro des autres étudiants
Plusieurs de mes camardes sont dans la même situation, à devoir jongler entre l’IUT et job. Je leur ai posé quelques questions pour savoir comment ils vivent ce contexte.
Salomé Badin, étudiante en COM et employée chez Flunch
Elle m’explique d’entrée de jeu : « Je réalise mon travail scolaire la semaine ou le dimanche soir, puisque le week-end je n’ai absolument pas le temps de travailler en raison de mes horaires de restauration assez importants. Je suis par contre très fatiguée avec ça, car j’ai un rythme de vie soutenu et aucun jour de repos. » Elle dispose d’un contrat de 15 heures par semaine.
Julie Rouxel, étudiante en INO et salariée chez Häagen-Dazs depuis 8 mois
Pour Julie, la conciliation entre les deux est beaucoup plus difficile : « L’ambiance au travail n’est pas top, mes managers ne sont pas conciliants et ont du mal à comprendre que je puisse avoir cours certains samedis matins. » Les propos de Mademoiselle Rouxel rejoignent les miens quand il s’agit d’acceptation : » Il est parfois compliqué d’allier travail et IUT car la présentation d’un contrat de travail ne justifie pas une absence ET mon employeur n’est pas très flexible et compréhensif sur mes horaires. »
Alex Autajon musicien/DJ depuis déjà 3 ans
C’est une autre situation pour mon ami Alex. Il travaille à son compte, alors il ne répond pas aux mêmes exigences. En effet, il travaille chez lui ou « en club, à la radio »… Et donc, au niveau de l’impac,t il me confie que « c’est parfois un exercice compliqué physiquement et surtout mentalement. » A raison de 10 à 12 heures de travail par semaine en plus des heures de cours.
Louise Vivier caissière à Mâcon depuis 7 mois
Cette étudiante a trouvé son compte dans le fait de travailler les week-end et d’étudier la semaine : » Sur le plan organisationnel, c’est plutôt une bonne chose car ça m’oblige à organiser mon travail « . Et en plus, selon elle, la formation professionnelle est » enrichissante » puisque accompagnée d’une bonne ambiance.
Johanna Flécheux, baby-sitter, une alternative
Johanna a trouvé un bon moyen de concilier son job et son parcours scolaire. « Pour le coup, c’est assez simple de concilier job et études. Cela ne me demande pas trop d’organisation puisqu’ils s’adaptent selon mon emploi du temps et ça reste agréable « . Dans ce contexte, contrairement à moi, Johanna a trouvé un employeur compréhensif : » Je garde les enfants les soirs selon mon emploi du temps. » Comme quoi, il est possible de s’adapter sans trop de soucis.
Etudier ? Travailler ? Faire les deux !
Que ce soit pour acquérir une expérience professionnelle, pour de l’argent de poche ou tout simplement par besoin vital, les étudiants de l’IUT de Lyon III de la promotion 2017/2019 ne sont pas les premiers à relever le défi, et sûrement pas les derniers.
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