Alexandre Berthaud est journaliste sur le planning à Radio France. Il réalise des interviews, effectue de la veille et produit des éléments sonores pour la diffusion dans les journaux de la matinée.
Direction l’école de journalisme
Après l’IUT infocom de lyon 3, Alexandre a fait une année de césure en Angleterre, où il a travaillé dans la restauration pour apprendre la langue. En revenant en France, il a passé le concours d’admission à l’école de journalisme de Lyon 2. Même si cette formation ne fait pas partie des écoles reconnues par la profession, il l’a intégrée. Il a donc passé trois concours en fin d’année: CELSA, CFJ, et EJDG. Finalement il a été accepté à l’EJDG.
Là-bas; il a choisi la spécialité radio pour la deuxième année où il a pu travailler avec de nombreux intervenants, dont la plupart venaient de Radio France, et quelques-uns de France Bleu Isère. À l’issue de son année d’école, France Bleu Isère était à la recherche d’un pigiste : ces relations et sa proximité avec la station ont contribué à son embauche.
« À Radio France, une fois que vous êtes pigiste remplaçant, vous pouvez passer un concours interne qui devenir pigiste à part entière. »
Alexandre Berthaud
Il a réussi ce concours à sa troisième tentative et il est devenu journaliste sur le « planning » de Radio France.
Ces missions comme journaliste
Le planning est une brigade de remplacement. Les rédacteurs en chef du réseau Radio Ffrance (44 France Bleu, France Info, France Inter, France Culture, France Musique, Mouv, FIP) ont des besoins pour combler les congés et arrêts de leurs journalistes. Les membres du planning effectuent des remplacements en enchaînant les CDD à travers la France. Il sont polyvalents, car en tant que remplaçants, ils n’ont pas toujours la même mission. Ainsi, ils peuvent être reporter, présentateur, travailler sur le web, à l’agence (comme l’AFP mais en interne à Radio France).
Alexandre est le plus souvent reporter, c’est-à-dire qu’après la conférence de rédaction du matin, un ou plusieurs sujets lui sont assignés. Il réalise des interviews, effectue des recherches, et produit un ou plusieurs éléments sonores qui seront (pour la plupart) diffusés le lendemain, dans les journaux de la matinale.
« J’ai coutume de dire qu’en radio, nous racontons des histoires (sur la vraie vie, documentées). «
Alexandre Berthaud
Compétences et atouts indispensables du journaliste
Selon Alexandre, le premier atout pour ce métier est l’écoute. Que ça soit lors des discussions éditoriales lors desquelles on choisit de traiter un sujet de telle ou telle manière, ou celle des autres radios pour ne pas s’installer dans un confort et s’inspirer sur la manière de raconter les histoires. Surtout, l’écoute est indispensable sur le terrain, lors d’un reportage. Evidemment, le travail demande une capacité de compréhension rapide, une réactivité à l’actualité, une connaissance du territoire dans lequel on évolue et des des sujets que l’on traite.
Journaliste radio, c’est aussi savoir communiquer avec les autres, faire partie d’une équipe, être capable de mettre son égo de côté pour l’objectif commun : le rendu à l’antenne.
Parlons de rémunération
Sa rémunération est calculée sur une base d’un salaire brut de 2 640,18 € par mois. Mais il varie évidemment, car « il arrive que je passe plusieurs jours sans travailler entre deux contrats, explique-t-il.Ceci est compensé avec des primes de fin de contrat. Dans l’ensemble c’est un métier qui demande une grande charge de travail mais qui est bien payé », estime-t-il.
Points forts et points faibles du métier de journaliste radio
Inconvénients :
- Pas de vie personnelle, vie de famille
- Horaires très flexibles
- Métier peu reconnu où il faut parfois passer du temps à expliquer sa démarche, presque se « défendre » d’être journaliste.
Avantages
- Pas une seule journée ne se ressemble, évolution avec l’actualité et « même quand elle bouge peu, elle bouge ».
- Rencontre de nouvelles personnes chaque jour
- Diversification des reportages et donc des connaissances. Pour les curieux c’est un plaisir.
Journaliste radio, un métier qui se réinvente
Selon Alexandre, la radio va devoir se réinventer, mais moins que la télévision ou la presse écrite. Elle reste le média de l’immédiat. Après ce n’est pas si facile de devenir journaliste, il faut de la persévérance, du travail, des stages pas forcément rémunérés pour percer dans le milieu.
Bref, il faut le vouloir et avoir des opportunités, les saisir au vol. Ce n’est pas un métier d’avenir dans le sens où le nombre de postes disponibles ne vont pas aller en se multipliant.
« Je pense que c’est un métier qui représente un challenge quotidien. Il demande à la fois de l’action et de la réflexion, de l’intellectualisation et de la simplification. Il est à la fois simple et diversifié comme je l’imaginais étant jeune, mais aussi complexe et exigeant comme je l’apprends chaque jour. Je suis assez fan. »
Alexandre Berthaud
NB : Lisez « Journalisme, un métier de passion et persévérance » pour en savoir plus sur les enjeux du métier.
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